lundi 10 mars 2014

John King - Skinheads





Auteur : John King
- Titre : Skinheads
Éditeur : Au diable vauvert
Nombre de pages : 404
- ISBN : 978-2-7578-3150-2

Quatrième de couverture :

Crâne rasé et Doc Martens rouges aux pieds, Terry, a fait les 400 coups dans le temps. Ok, il n'était pas un ange mais il avait des principes, comme tout vrai skin. Désormais rangé, il dirige une boite de taxis dont les chauffeurs sont tous d'anciens potes de biture et de baston, tout en rêvant de racheter un pub pour pouvoir siroter de la bière et jouer au billard en écoutant du ska.


Mon avis :


L'histoire se passe de nos jours, dans le sud de l'Angleterre et plus précisément dans l'ouest de Londres et sa grande banlieue. Le personnage principal est Terry, mais Ray, son neveu, occupe également une place importante dans le livre. John King brosse un portrait aussi large que détaillé de la culture Skinhead. Il donne un grand coup de boule aux préjugés sur les skins en les montrant avant tout comme des amoureux de musique (Ska, Reggae, Oi!, etc) mais aussi comme des gars droit dans leurs "Docs", avec des valeurs et principes omniprésents. Des purs produits de la classe ouvrière qui mettent au dessus de tout l'amitié, la famille et la musique. 


Avec un titre pareil, l'auteur parle bien évidement de l'aspect idéologique qui va avec. Les médias dressent bien souvent le portrait des skinheads comme une bande d'écervelés, néo-nazis et défoncés toute la journée. Ici l'auteur en donne une tout autre image ... Personnages cultivés, amoureux de musique jamaïcaine et parle même à un moment de "socialistes patriotes" pour décrire ses personnages. Des écrivains comme Orwell et Huxley qui sont abordés dans le livre ont très certainement influencé l'auteur qui fait passé cette influence par les réflexions qu'à Ray sur l'Europe, sur la situation de la classe ouvrière, sur le capitalisme, sur l'immigration, etc.        


Au niveau du style, cela n'a strictement rien avoir avec le style littéraire habituelle. Son texte est cru, sans détour, il dit les choses comme elles sont sans utiliser un langage étoffer mais écrit comme s'il racontait une histoire à ses potes, au pub après sa journée de travail. Loin de Shakespear on est dans le roman "Underground". Quelques parties du livres (5 chapitres sur les 33) retracent la jeunesse de Terry mais surtout le début de son histoire d'amour avec celle qui deviendra sa femme.  


Ce livre m'a particulièrement plu, comme chaque livre de cet auteur. Habituellement ce sont des livres que je dévore en 2/3 jours et celui-ci n'a pas déroger à la règle. Un petit plus aussi pour le très grand nombre de références musicales dans ce livre, une vraie mine d'or pour les possibles amateurs de Ska et/ou Reggae. Le lecteur en sort avec une vision plus nuancées de ce qu'à été réellement le mouvement skinhead et ce qu'il est encore aujourd'hui pour ces gars qui ont atteint la 50aine mais rester fidèle à leur "way of life". 


Je le recommande vivement !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire